Esteban Evrard

« C’est bien rare qu’on soit d’accord avec les tôliers ». C’est ce qu’on peut entendre au contact des travailleurs et syndicalistes de l’industrie automobile, au sujet du calendrier européen de sanction.

Dans les difficultés que connaît le secteur industriel, l’énergie – et son coût – garde un poids considérable. Bien sûr, il serait trop simple de rejeter dessus tous les maux qui touchent nos usines. Il n’en reste pas moins qu’elle est au cœur de tout process industriel. L’une ne va pas sans l’autre.

Le 19 décembre, l’Autorité de la concurrence a infligé des sanctions historiques à dix fabricants et deux distributeurs du secteur de l’électroménager. Totalisant 611 millions d’euros, ces amendes visent des ententes illégales destinées à maintenir artificiellement des prix élevés entre 2007 et 2014.

Lorsque Northvolt a lancé la première gigafactory européenne de batterie, les plus hauts dirigeants ont salué ce qui était déjà qualifié « d’exemple à suivre ». Mais depuis quelques mois, le groupe sombre, englué dans des difficultés économiques et technologiques qui semblent sans fin ; au point de devenir « l’exemple » à ne pas suivre.

Stellantis s'associe avec le groupe chinois CATL pour créer une usine de batteries à Saragosse, en Espagne. Ce projet, évalué à 4,1 milliards d'euros, ambitionne une capacité de production annuelle de 50 GWh et vise une mise en service d'ici fin 2026.