Esteban Evrard

Friedrich Merz, 69 ans, n’est pas seulement le nouvel homme fort de l’Allemagne. C’est un symbole. Celui d’un pays où les portes tournantes entre les cabinets ministériels et les conseils d’administration des géants de la finance ne cessent de pivoter. Avocat devenu député, député devenu banquier, banquier redevenu député, Merz a fait de sa carrière un tourbillon d’ambitions et de conflits d’intérêts.

Pas de surprise pour le groupe communiste au Sénat qui voit sa proposition de loi retoquée par la droite et le parti présidentiel. Les élus qui portaient l’indexation des salaires sur l’inflation n’en étaient pas à leur premier coup d’essai. Et pourtant, la situation s’aggrave et « les travailleurs continuent de s’appauvrir » ont-ils argumenté.

La France a écrit une nouvelle page de l’histoire de la fusion nucléaire ce mois-ci. Dans les Bouches-du-Rhône, le tokamak WEST du CEA a maintenu un plasma pendant 1 337 secondes, surpassant assez largement le précédent record détenu par la Chine.

Personne n’aurait imaginé se poser la question il y a 10 ans. Produira-t-on encore de l’acier en France dans les années qui viennent ? L’alarmisme n’est pas de mise, mais le bruyant désengagement d’ArcelorMittal laisse planer cette idée.

Les gouvernements se plaisent à instiller l’idée que la France se réindustrialise. Lors de longues interviews fleuves, au détour d’un dossier, les ministres évoquent « l’effort sans précédent » de réindustrialisation, sans que cela soit étayé par des chiffres ; ni que cela soit questionné par le journaliste au bout du micro.