Billets d’humeur

Le documentaire « Au nom de l’Europe », sorti en mai dernier, décrit la longue marche de la construction de l’Union européenne depuis 1957. Petits pas par petits pas, la France a dû s’adapter à des transformations profondes.

Avis de tempête sur la météo sociale. Il faut dire que tous les éléments sont réunis pour assister à une déflagration de colère du monde du travail et une riposte sociale et syndicale d’ampleur, après une période de calme relatif, depuis la fin de la mobilisation historique contre la réforme des retraites au printemps 2023.

On votait dimanche dernier en Moldavie, ce petit pays de moins de trois millions d’habitants, le plus pauvre d’Europe. Le cœur de la république et sa capitale Chisinau (Kichinev au temps de l’URSS) est lui-même tiraillé entre plusieurs influences à l’origine d’une succession de crises politiques. Le vote de dimanche en annonce une nouvelle.

Depuis le 7 juillet, c’est un festival de politique politicienne qui se joue devant nos yeux. Et le spectacle est peu ragoûtant : course des petits chevaux sur fond d’ambitions personnelles, jeu des petites phrases et volonté présidentielle de faire le buzz, rivalités partisanes et égoïstes… N’en jetez plus : le calice est plein, et les travailleurs n’ont pas envie de boire son breuvage amer.

Alors que Volkswagen vient d’annoncer la probable fermeture de deux usines outre-Rhin (une première en 87 ans), l’humeur n’est pas à la fête chez les travailleurs. Comme un mauvais film qui se répète sans fin, l’industrie s’effondre et le cours de la bourse augmente ; les travailleurs craignent pour l’avenir et les financiers s’en frottent les mains.