Automobile

Une nouvelle étude vient confirmer l’érosion – et c’est peu dire – de la filière automobile en France. Publiée cette semaine par l’institut Xerfi, elle anticipe la suppression de 75 000 emplois d’ici à 2035, soit 22 % des effectifs du secteur. En cause : la chute de la production nationale, des exigences de rentabilité toujours plus élevées et, bien sûr, les délocalisations massives.

Le marché des voitures neuves s’effondre. En mai 2025, les immatriculations ont chuté de 12 % sur un an. Ce n’est pas un accident conjoncturel. En France, seuls 2 % des familles achètent désormais un véhicule neuf chaque année, contre 8 % dans les années 1990. Pourquoi ? Parce qu’elles n’en ont plus les moyens.

Volvo Cars, constructeur suédois passé sous propriété de Geely, a annoncé ce 26 mai la suppression de 3 000 postes, soit 15 % de ses effectifs de bureaux dans le monde, dont 1 200 rien qu’en Suède. À cela s’ajoutent 1 000 consultants externes, principalement basés en Scandinavie.

Ça vient de tomber. Nissan compte supprimer 20 000 emplois, soit 15 % de ses effectifs. Le constructeur japonais vient d’annoncer ses résultats, avec une perte nette de 4,1 milliards d’euros (671 milliards de yens) sur l’exercice 2024-2025.

À chacun sa stratégie pour entrer dans cette nouvelle ère de l’industrie automobile ! Renault a choisi la sienne, aux antipodes de Stellantis, qui mise sur l’intégration maximale et l’effet de taille à l’échelle mondiale. Après avoir fait un bout de chemin avec Nissan, le groupe français se réoriente à vitesse grand V vers sa nouvelle collaboration avec la firme chinoise Geely.