Automobile

Ce ne sont pas les débats qui manquent, depuis que la Commission européenne a entériné la fin de la vente – et donc de la production – de véhicules à motorisation thermique en Europe. Initialement prévue pour 2030, elle a finalement été reculée à 2035. Retour sur une débâcle annoncée.

L’industrie rime avec « bassins d’emplois ». Elle irrigue les territoires. Lorsqu’elle disparaît, le reste semble s’éteindre petit à petit. La France en sait quelque chose, tant nos régions ont souffert de la fermeture des usines. De l’autre côté du Rhin, l’histoire est la même. Rendez-vous à Ingolstadt, ville du célèbre constructeur Audi, qui s’éteint sous les coups de la crise du secteur automobile.

La tempête qui frappe le secteur automobile européen ne faiblit pas. Depuis janvier 2025, constructeurs et équipementiers annoncent fermetures, plans sociaux et délocalisations. La transition électrique coûte cher, la demande recule et la concurrence accélère.

Leader mondial des systèmes de verrouillage automobile, Kiekert a déposé le bilan fin septembre devant le tribunal de Wuppertal. L’entreprise de Heiligenhaus (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) emploie 4 500 personnes dans le monde, dont près de 700 sur son site historique, directement menacés.

Après le départ surprise de Luca de Meo en juillet dernier, Renault entame déjà un virage dans sa stratégie. François Provost, le nouvel homme fort de l’entreprise, a annoncé ce lundi la réintégration partielle d’Ampère, filiale dédiée aux véhicules électriques et aux logiciels, au sein de la maison mère.