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Industrie automobile

Pourquoi Tesla s’écroule

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Mise à jour le 16 mai 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Chine Industrie Automobile Tesla

Le fleuron d’Elon Musk est en chute libre. En 2024, Tesla a enregistré pour la première fois une baisse de ses livraisons. Depuis, les ventes dégringolent, les chiffres s’affolent, et les explications foisonnent. Boycott de la marque ? Stratégie industrielle dépassée ? Derrière la chute, une réalité plus crue se dessine : Tesla n’est plus dans la course.

Le premier trimestre 2025 n’est pas plus joyeux pour la marque. En avril, ses ventes ont chuté de 62% au Royaume-Uni et de 46% en Allemagne. Mais c’est sur le territoire chinois que Tesla trinque le plus. Quand le groupe voit baisser ses ventes de 87% sur an, son principal concurrent, BYD, les voit augmenter de 90%. L’écart est sans appel.

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Une gamme vieillissante et des rivaux innovants

Pris sous cet angle, la question du boycott est à relativiser. Les raisons principales sont très matérielles. D’abord, Tesla peine à renouveler son offre, avec des modèles S et X vieillissants. Ces voitures qui, lors de leur sortie, étaient devenues le symbole de « la voiture de demain » ont pris un sacré coup de vieux. De l’autre côté du Pacifique, en Chine, les constructeurs se tirent la bourre et innovent à vitesse grand V. Leurs modèles sont désormais bien mieux armés, dans tous les domaines ou presque, et restent à des prix inférieurs à leurs équivalents américains.

Tesla semble hors-jeu. Dernier exemple en date : la course à la recharge ultrarapide entre BYD et CATL, deux géants chinois des batteries. BYD annonçait en début d’année une batterie capable de récupérer 400 km d’autonomie en 5 minutes, avant d’être dépassé dans la foulée par CATL, qui promettait 520 km dans le même temps. L’objectif des constructeurs chinois est clairement affiché : rendre la recharge aussi rapide qu’un plein à la pompe.

Pendant ce temps, Tesla brille par son absence. Ses « Superchargeurs » plafonnent à 500 kW et nécessitent environ 15 minutes pour récupérer 320 km.

Le modèle Musk est à bout de souffle

À cela s’ajoute la guerre commerciale relancée par Donald Trump et les mesures spécifiques prises contre la Chine et son industrie automobile. C’est pourtant dans sa gigafactory de Shanghai qu’Elon Musk tire le plus de profit, grâce à une cadence de production impressionnante et à la proximité avec ses fournisseurs chinois.

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Le boycott de la marque et de son patron s’ajoute à tout cela. De nombreux automobilistes – européens notamment – qui ont acheté une Tesla ces dix dernières années sont maintenant embarrassés de rouler avec. Pour beaucoup, leur prochain véhicule portera un autre logo. Tesla n’est plus un objet absolument désirable lorsque l’on en a les moyens. Les prises de position d’Elon Musk pèsent de plus en plus lourd dans le rejet de la marque.

Mais tout cela ne peut masquer l’essentiel, le « modèle Musk » est à bout de souffle, et Tesla décroche face à la nouvelle génération de constructeurs.

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