À l’intérieur des gigafactories, l’air est filtré, l’humidité contrôlée, et chaque particule de poussière est traquée. Pour les ouvriers, souvent venus de l’industrie automobile traditionnelle, le choc est culturel. Pas de moteurs graisseux ni de pièces massives ; place à des composants légers, manipulés dans des salles immaculées.
Ces usines géantes ne produisent pas de batteries prêtes à l’emploi, mais bien des cellules, que l’on assemble ensuite par centaines pour former une batterie. C’est la cellule qui stocke et libère l’énergie, qui conditionne la performance d’un véhicule. Elle est à la batterie ce que la brique est au mur – et ce sont ces briques que les gigafactories produisent à la chaîne, avec une précision extrême.
De la chimie industrielle
La fabrication commence par la préparation des électrodes, les deux pôles de la cellule. D’un côté, la cathode est souvent composée de matériaux à base de nickel, manganèse et cobalt (NMC), ou de lithium-fer-phosphate (LFP), plus stable, mais moins dense en énergie. De l’autre, l’anode, généralement en graphite.
Europe-Chine : matières à décisions
Les entreprises chinoises investissent simultanément dans l’innovation NMC et LFP,…