En 1999, Renault investit 5 milliards d’euros pour acquérir 36,4 % de Nissan, alors en difficulté financière. Pendant bien des années, les deux mastodontes nageaient en plein bonheur, jusqu’à devenir, ensemble, le leader automobile mondial au premier semestre 2017, coiffant au poteau les géants historiques que sont Volkswagen, Toyota ou General Motors, le temps de quelques mois.
Renault refuse les fusions et gagne du terrain
Cette alliance, qui n’est « qu’un » partenariat capitalistique, industriel et technologique, n’a jamais été jusqu’à la création d’une coentreprise. Cela détonnait déjà quand, au même moment, la fusion entre le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel, etc.) et Fiat Chrysler Automobiles était en préparation. De l’alliance à la création d’une nouvelle entité, il n’y a parfois qu’un pas. Visiblement, Renault s’y refuse et rejette l’idée que c’est un « grand consortium » qui permettra à la France et à l’Europe de s’en sortir dans cette nouvelle époque. Les chiffres semblent pour l’instant lui donner raison.
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