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Actualité

La Chine saisit l’OMC contre les taxes de l’UE

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Mise à jour le 16 août 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Chine Industrie Automobile Commerce Union européenne

La réaction de Pékin était attendue depuis que l’Union européenne a décidé d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois. C’est chose faite.

Ce vendredi 9 août, le ministère chinois du Commerce indiquait avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour régler le différend.

Bras-de-fer ou coopération ?

C’est au terme d’une gigantesque enquête « anti-subvention » que l’UE décidait en juillet dernier de surtaxer les importations de véhicules électriques chinois. En devenant leader sur le marché mondial, Pékin s’est attiré les foudres des capitales historiques de l’industrie automobile.

Lire aussi : L’UE entend se battre contre l’importation de véhicules chinois

Le ministère du Commerce chinois affirme dans un communiqué publié ce 9 août que cette décision européenne « compromet la coopération mondiale sur le changement climatique » et en appelle à « maintenir conjointement la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’UE ainsi que la stabilité de la chaîne industrielle et de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques ».

Le bras-de-fer n’est qu’à peine voilé, bien qu’une fenêtre de négociation existe toujours. D’ici à quatre mois, Bruxelles devra trancher quant à la poursuite de ces surtaxes ou non. Durant ce laps de temps, les débats se poursuivront avec les autorités pékinoises, mais aussi au sein de l’UE. Si l’Allemagne ou la Suède semblent s’opposer à la continuité de cette mesure, la France préfère poursuivre ce conflit pour le moment.

Des conséquences concrètes

Les répercussions sont tout à fait concrètes. Les coûts d’une voiture comme la Dacia Spring, promesse d’une petite citadine électrique accessible et produite en Chine, augmentent continuellement. Si elle avait obtenu un certain succès à son lancement (moins de 17 000€), seulement 3 000 modèles ont été vendus en France sur les six derniers mois  ; soit une baisse de 80 %.

Dans l’hypothèse où la surtaxe douanière est entérinée par Bruxelles en novembre prochain, elle s’appliquera à hauteur 21 % sur la Dacia Spring. Si d’autres facteurs tels que l’émergence de nouveaux modèles de ce type entrent en jeu, difficile de masquer les conséquences financières d’une telle décision. En réponse, Dacia n’exclut pas d’augmenter le prix de son modèle pour compenser les droits de douane européens.

Pour aller plus loin : BYD s’installe en Turquie

L’UE ne précise toujours pas à ce jour ses réelles motivations dans ce bras-de-fer. Ces efforts concentrés contre le marché chinois ne mettent aujourd’hui ni les constructeurs, ni les équipementiers européens à l’abri.

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