Après avoir annoncé l’an passé l’implantation d’un site en Hongrie, BYD arrive en Turquie. Le géant chinois entend y produire 150 000 voitures hybrides et électriques par an et embaucher 5 000 travailleurs d’ici à 2026.
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Un accord loin d’être anecdotique
C’est sous les yeux du Président turc lui-même que l’accord était signé lundi avec le patron de BYD, Wang Chuanfu. Si Recep Tayyip Erdogan accumule les mesures protectionnistes vis-à-vis de la Chine depuis quelques années, les deux nations ont trouvé un terrain d’entente au sortir d’échanges récents. BYD s’engage à investir un milliard de dollars dans cette nouvelle usine qui sera située dans la province de Manisa, sur un terrain offert par l’État turc.
Cet accord « gagnant-gagnant » devrait permettre à BYD d’être exempté de toute taxe turque et, par ricochet, de bénéficier de l’union douanière entre la Turquie et l’Union européenne. En vigueur depuis 1995, cet accord permet d’importer des véhicules qui y sont produits sans restrictions.
D’une pierre deux coups pour le constructeur chinois donc, qui pourrait développer son assise internationale tout en s’épargnant les mesures prises par l’Union européenne. Cette annonce ne pourrait être que la première d’une longue série.