La guerre et ses atrocités, Raja El Zoghbi la connaît hélas trop bien. Aujourd’hui médecin anesthésiste au CHU de Lille, cette Libanaise originaire de la plaine de la Bekaa a fait ses études de médecine générale en Ukraine et s’est spécialisée à Rennes, en Bretagne. Elle vit en France depuis 12 ans. Mais elle a commencé à exercer en 1995 dans le sud du Liban.
Elle était présente à Cana lorsque l’armée israélienne a mené une attaque atroce dans le cadre de l’opération « Raisins de la colère ». C’était entre le 11 avril et le 27 avril 1995. « J’étais pour la première fois confrontée à la guerre », se souvient-elle. Ce ne sera pas la dernière. Raja a aussi vécu la libération du Sud Liban en 2000 avec de nombreux blessés du Hezbollah arrivant dans son service. Elle travaille alors dans un grand hôpital universitaire. Elle est toujours dans le Sud Liban quand, le 14 février 2005, l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri est victime d’un attentat à Beyrouth, avec 21 autres personnes. L’assassinat de cet ex-membre de l’opposition anti-syrienne…