Depuis l’offensive israélienne sur la ville de Rafah, de nombreuses démarches diplomatiques voient le jour. Cela reste néanmoins largement insuffisant, au regard des dizaines de milliers de victimes gazaouies dénombrées depuis huit mois. Malgré les exigences d’un cessez-le-feu portées par la Cour internationale de Justice (CIJ) et les accusations portées à l’encontre du Premier ministre israélien, les bombardements ne cessent pas.
C’est dans ce contexte que le Président colombien, Gustavo Petro, annonçait il y a quelques semaines la suspension des exportations de charbon vers Israël « jusqu’à ce qu’il arrête le génocide ». Parallèlement, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande avaient ouvert le chemin de cette reconnaissance sur le vieux continent. « C’est une victoire pour le droit, la justice, la légitimité et la lutte de notre peuple palestinien pour la libération et l’indépendance » saluent les dirigeants de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine).
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C’est en dépit du droit international que sont menées les offensives génocidaires dans la bande de Gaza, mais aussi que sont occupés les territoires de Cisjordanie depuis des décennies. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, que la paix en Proche-Orient ne peut passer que par la reconnaissance de la souveraineté politique, nationale et populaire du peuple palestinien.
La France, quant à elle, persiste et signe ; le temps de la reconnaissance n’est « pas encore venu ». Pire, une très récente enquête de l’ONG Disclose affirme que le groupe français de télécommunications Thales a exporté début 2024 (avec autorisation de l’État) des transpondeurs nécessaires aux drones « Hermes 900 » utilisés par l’armée israélienne à Gaza.