Alors que l’automne s’installe, l’Ukraine aborde une période critique. Les offensives russes méthodiques, comparées aux stratégies à tiroirs de Foch en 1918, enferment Kiev dans une situation où chaque choix militaire ou politique accentue l’épuisement du pays.
Les élections législatives moldaves du 28 septembre se sont soldées par une victoire du Parti libéral et euro-atlantiste Action et Solidarité (PAS) de la présidente Maia Sandu, face au bloc patriotique composé des communistes, des socialistes et d’autres partis d’opposition qui n’avaient pas fait des questions géopolitiques l’enjeu central du scrutin.
Licenciements massifs, stagnation économique, transition énergétique douloureuse : l’industrie allemande s’enfonce un peu plus dans la crise. À cette fragilité interne s’ajoutent les offensives commerciales de Washington, qui cherche à attirer sur son sol une partie de la puissance industrielle européenne.
Pays multi-confessionnel, l’Ukraine connaît une cohabitation complexe entre Églises orthodoxes rivales, Église gréco-catholique et minorités religieuses. Au-delà du dogme, ces clivages reflètent des orientations géopolitiques et des appartenances nationales bien différentes.
Face à une Russie qui poursuit sa stratégie d’attrition, l’Ukraine s’enfonce dans une guerre où les pertes humaines s’accumulent. Après avoir abaissé l’âge légal de mobilisation à 25 ans, Kiev mobilise désormais les plus de 60 ans, malgré une démographie en chute libre.
Au cœur des dynamiques eurasiatiques, le Kazakhstan s’impose comme une plaque tournante logistique et diplomatique. Membre actif de l’Union économique eurasiatique (UEEA) et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), il renforce ses liens avec le groupe élargi des BRICS+ sans renoncer à sa diplomatie multivectorielle.
Embourbés en Ukraine, vassalisés et humiliés par Trump, décrédibilisés dans le monde entier, les dirigeants européens les plus bellicistes s’offrent une visite en Moldavie pour soutenir leur marionnette Maia Sandu à un mois d’élections législatives cruciales. Tout semble prêt pour qu’un nouveau front y soit ouvert contre la Russie.
Langue ukrainienne et langue russe coexistent depuis des siècles sur le territoire ukrainien. Mais leur usage, leur statut officiel et leur charge symbolique ont cristallisé les tensions politiques, jusqu’à devenir l’un des marqueurs du conflit depuis 2014.
La population ukrainienne, marquée par les migrations et les guerres, reste aujourd’hui traversée par de profondes lignes de fracture. Identité, langue, mémoire et géographie s’y entremêlent dans une mosaïque parfois conflictuelle.
Le sommet du 15 août à Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine a marqué le retour du réel : la guerre en Ukraine n’est qu’un symptôme d’un affrontement plus large entre Moscou et l’OTAN. La Russie impose sa loi du terrain, discute directement avec Washington et relègue l’Europe au rang de spectateur impuissant. Pour Kiev, le choix est brutal : négocier ou s’effondrer.