Officiellement, il s’agit de « lutter contre le narcotrafic et les flux migratoires irréguliers ». Cuba balaie ces « prétextes absurdes et fallacieux », rappelant que le Venezuela « ne produit pas un gramme de cocaïne » et que les routes principales passent par la Colombie et l’Équateur.
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Le Parti communiste français dénonce une « grave menace d’invasion » et rappelle que cette rhétorique a déjà servi à justifier l’Irak en 2003. Le parallèle avec les « armes de destruction massive » revient sans cesse dans les critiques. Ignacio Ramonet accuse Washington de « mentir de façon flagrante » pour masquer ses objectifs géopolitiques.
Solidarité régionale et mobilisation populaire
Face à l’escalade, la solidarité se renforce. Cuba promet « toute la solidarité et le soutien » à Nicolás Maduro, qualifié par les États-Unis de « chef du narcoterrorisme » — avec une prime de 50 millions de dollars sur sa tête, plus que celle jadis mise sur Oussama Ben Laden.
À Caracas, la réponse est immédiate : des milliers de citoyens rejoignent les milices bolivariennes. Maduro avertit qu’une intervention « marquerait le début de la fin de l’empire américain ».
Les véritables enjeux
Les accusations de narcotrafic ne sont qu’un écran de fumée. L’objectif réel est le contrôle des immenses ressources naturelles du Venezuela, en premier lieu ses réserves de pétrole, les plus vastes des Amériques. Une stratégie qui s’inscrit dans la continuité de la doctrine Monroe et de l’interventionnisme américain en Amérique latine.
À Washington, deux lignes s’affrontent : une tendance pragmatique, autorisant Chevron à commercer, et une tendance jusqu’au-boutiste, décidée à en finir avec le régime chaviste.