Cette technologie prometteuse pourrait transformer le paysage énergétique mondial.
Les avantages du thorium sur l’uranium
La découverte de vastes gisements de thorium en Mongolie intérieure, autour du complexe minier de Bayan Obo, ouvre de nouvelles perspectives pour l’énergie nucléaire. Le thorium, plus abondant que l’uranium, présente plusieurs avantages significatifs : abondance, moins de déchets, plus de sécurité et non-prolifération.
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Le thorium est plus répandu dans la croûte terrestre, ce qui offre de fait une source d’énergie plus accessible. Il produit moins de déchets radioactifs avec une durée de vie plus court. Les réacteurs à sels fondus fonctionnent à pression atmosphérique, ce qui diminue les risques d’explosion. En cas de surchauffe, le sel se solidifie, ce qui stoppe la réaction.
La Chine a intensifié ses recherches sur le thorium depuis 2018, en s’appuyant sur des documents américains déclassifiés des années 1960. En juin 2024, elle a mis en service le premier réacteur nucléaire au thorium opérationnel au monde dans le désert de Gobi. Ce réacteur à sels fondus a démontré la capacité d’être rechargé en combustible sans interruption de fonctionnement, une première mondiale.
Un réacteur plus grand de 10 MWth est en construction et devrait être opérationnel d’ici 2030. Les réserves identifiées à travers la Chine pourraient assurer l’indépendance énergétique du pays et transformer le marché mondial de l’énergie nucléaire.
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En 2025, la Chine a annoncé la découverte d’immenses gisements de thorium, principalement en Mongolie intérieure. Les estimations évoquent jusqu’à un million de tonnes, qui pourrait potentiellement alimenter la Chine en énergie pendant plus de 60 000 ans. Cette découverte pourrait positionner la Chine comme un leader mondial du nucléaire propre et réduire sa dépendance aux énergies fossiles.