A-t-on réellement conscience de la situation et de l’état de la sidérurgie française ? À entendre les discours lénifiants de la direction d’ArcelorMittal, tout va bien dans le secteur et nous n’aurions pas trop de souci à nous faire. Sauf que l’on ferme des sites, comme à Denain et à Reims, sauf qu’à Dunkerque et à Fos-sur-Mer, on n’investit pas à la hauteur des besoins, on ferme des hauts-fourneaux, on laisse péricliter un joyau de l’industrie française désormais sous le contrôle de grands propriétaires industriels et financiers comme l’Indien Mittal. Sauf que les cadres dirigeants ne savent apporter de réponses à l’inquiétude des salariés et de leurs organisations syndicales. On est bien loin de la logique d’Usinor et de ses perspectives des années 60.
Appelé à s’expliquer ce mercredi 22 janvier devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle, s’est replié derrière la crise de la sidérurgie en Europe. Ne pouvant donner aucune garantie sur le devenir du secteur (« La sidérurgie en Europe est en crise (...). Je ne peux pas aujourd’hui prendre le moindre engagement (...), les sites quels qu’ils…