Économie et Industrie

« C’était ça ou l’arrêt » se justifiait Emmanuel Macron il y a deux ans sur la vente de la branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric (GE) engagée près de 10 ans plus tôt. Le président de la République tentait tant bien que mal de faire oublier ses responsabilités dans ce qui est devenu « l’affaire Alstom ». Pourtant, la CGT avait tracé une autre voie, passant par la nationalisation. L’enjeu est grand pour les salariés et le syndicat : garantir la souveraineté nationale et énergétique de la France.

Voilà quelques années que le gouvernement se penche sur la décarbonation nécessaire de l’industrie. En fin d’année dernière, il tirait une liste des 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre. La conclusion de l’étude menée est sans équivoque : impossible de tenir les objectifs en la matière sans stratégie de captage et de stockage du CO2.

Ainsi, le président de la République bombe le torse tel Malbrough. Au-delà des mirontons, mirontons, mirontaines, analysons de plus près les capacités de notre pays et de l’Union européenne à produire des obus. Dans les faits, il y a un décalage abyssal entre les annonces martiales du Président et la réalité des capacités industrielles du pays.

Quand on se penche sur la réalité de l’état de la croissance française et par extension celle de l’Union européenne, on constate que celle-ci fait mal, notamment aux porte-monnaie des Français. En fait, contrairement aux annonces du ministre de l'Économie, Bruno Le maire, beaucoup de choses sont mises sous le tapis alors qu’il n’y a pas lieu à glorification.

L’inquiétude monte dans le secteur de l’automobile. L’année dernière, l’UE prenait la décision de mettre un terme à la vente de véhicules thermiques dès 2035. Dans un élan étonnant, quelques grands constructeurs ont annoncé y être prêts dès 2030.