Le relais est passé. D’abord Singapour (2010), puis Nankin (2014), en passant par Buenos Aires (2018) et bientôt Dakar (2026).
Jamais le Sénégal n’a accueilli les Jeux olympiques. Jamais le continent africain n’a organisé cette rencontre sportive de haut niveau. Jamais le sport d’excellence n’a été autant plébiscité avec le respect de chacun, en fraternité dans tout le continent africain et au-delà.
Tremplin pour la transformation sociale
En 2026, trois villes – Dakar, Saly et Diamniadio – organiseront les Jeux olympiques pour les 15 à 18 ans avec l’appui du ministère des Sports du Sénégal.
Depuis 2010, ces Jeux de la jeunesse ont été créés parce que le Comité olympique prend le pari que le sport peut agir comme tremplin pour la transformation sociale, comme passerelle vers le développement durable et pour favoriser l’engagement des jeunes.
Car le sport est plus qu’un pont entre les individus et entre les nations. Il peut aussi être un outil actif pour surmonter les stéréotypes, sortir de l’exclusion et favoriser la citoyenneté. Par ailleurs, le sport, dans chaque société, fait rêver et représente une force fabuleuse de transformation positive.
Les Jeux olympiques de la jeunesse visent, « la construction d’un monde meilleur et pacifique en éduquant la jeunesse par le biais d’une pratique en accord avec l’olympisme et ses valeurs ». Cette manifestation est un outil d’éducation qui s’appuie sur une double pratique : sportive et intellectuelle.
Dynamiser les apprentissages scolaires
Dans les années 1970, le concept d’éducation olympique apparaît et les gouvernements s’emparent de cet élan pour dynamiser les apprentissages scolaires et insuffler dans les établissements primaires et secondaires des valeurs humanistes alliant émancipation intellectuelle et pratique harmonieuse du sport.
En s’appuyant sur les objectifs fraternels de l’olympisme, les systèmes scolaires de nombreux pays, notamment celui du système français, proposent des actions et des programmes capables de mobiliser les énergies dans les établissements scolaires. Sous l’impulsion du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), les ministères des Sports et de la jeunesse et celui de l’Éducation nationale notamment, collaborent pour conduire des dispositifs pédagogiques visant un « développement social, mental, culturel, éthique et physique ».
Et chaque pays se questionne, s’améliore et agit en tentant de répondre aux questions comme par exemple : comment mettre en place une éducation olympique dans un établissement ? Que vise-t-on comme objectif et qu’apporte-t-elle à la jeunesse ? Observe-t-on des modifications de comportements ? En quoi une éducation à l’olympisme peut-elle influer sur le climat scolaire des établissements ?
Forum olympique des territoires
Pour les Jeux olympiques de la jeunesse au Sénégal, les préparations au ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture ont déjà commencé. Par exemple, dans le cadre des Jeux olympiques Paris 2024, Alliance des communes et territoires engagés (ACTE), Djolof Group, Koss Coaching & Consulting et Academy Events ont organisé le « Forum olympique des territoires » à Paris et à Compiègne du 26 au 31 juillet 2024.
Cet événement inédit et inclusif avait pour thématique « Sports et Territoires » et a abordé spécifiquement les infrastructures sportives et leurs financements, la formation des praticiens du sport, l’impact des événements sportifs dans les territoires et l’économie du sport. Manon Aminatou, (coordinatrice de la formation) a permis de prendre conscience de l’importance des élus, de la co-construction avec les habitants et les entreprises. La ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture du Sénégal, Khady Diène Gaye, présente à l’ouverture du stage, consciente que le sport dégage une économie certaine souvent en lien avec le tourisme dans les territoires, ainsi qu’une dimension éducative de transformation sociale, agira pour que tout soit une fête sportive et citoyenne de l’excellence. La décentralisation en œuvre au Sénégal, va permettre une mise en valeur de l’économie locale.
Les maires des trois villes choisies pour organiser les Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 — Dakar, Saly et Diamniadio – ont tous la volonté de s’appuyer sur le ministère des Sports et veulent travailler avec force et vigueur à la réalisation de cet événement sportif sans nul autre pareil.
Avec 75 % de jeunes constituant la population sénégalaise, tous : ministre, maires, députés, soutenus par la diaspora sénégalaise de France, ont la volonté de répondre au cahier des charges du Comité olympique et surtout de faire participer à l’organisation, des jeunes Sénégalais susceptibles de retrouver une motivation au travail et à l’engagement social.