Que la fête fut belle, mardi dans le Nord et mercredi dans le Pas-de-Calais ! Nichés sur un balcon ou présents sur le bord des routes, des milliers de personnes se sont rassemblées pour cet événement majeur. Il fallait être malin pour voir les étincelles du précieux feu athénien qui est en permanence bien gardé par des agents formés pour l’occasion. Mais chacun semblait satisfait de son cliché et affichait un large sourire. Les valeurs olympiques d’unité et de fraternité ont provoqué l’effet escompté. « C’est génial de savoir qu’il existe encore ce genre de moment alors que le pays passe son temps à se fracturer sur différents sujets » ressent Luca, commerçant de la région.
Dany Boon et Eric Sikora en étendards
Les célébrations se sont articulées autour de quatorze villes étapes. C’était forcément jouissif de passer par le Vélodrome de Roubaix, les abords des tribunes du stade Bollaert et les pavés de la trouée d’Arenberg. Les géants de Gayant du Douaisis se sont également invités au défilé. La traduction d’une volonté affichée des conseillers départementaux de montrer une image positive de leurs territoires à travers des choix symboliques et l’organisation d’animations traditionnelles.
« Profitez de ce moment, car cela arrive une fois dans la vie » ont martelé les organisateurs au relayeur qui descendait les marches de l’autocar pour effectuer la mission d’une centaine de mètres. Pendant ce relais de deux jours, 327 personnes se sont passé le flambeau pour faire découvrir à la flamme olympique les nombreux charmes de la région. Tout le monde était convié pour participer à la fête : sportifs, acteurs, dirigeants et anonymes. Dans le lot, on a pu retrouver des noms tels qu’Eve Gilles (Miss France 2024), Raphaël Varane (footballeur professionnel) ou encore Karine Boucher (athlète paralympique à l’histoire si singulière).
Apothéose
Les deux parcours se sont achevés en apothéose. Lille et Lens ont voulu marquer les esprits pour l’allumage de la vasque olympique. On pouvait être jusqu’à 17 000 personnes sur l’esplanade du Champ de Mars, à la citadelle de Lille, pour voir « l’enfant du pays », Dany Boon en dernier relayeur. Le lendemain, à trente kilomètres de là, sur la place Jean Jaurès de Lens, au cœur de l’esprit familial des corons, c’est l’emblématique capitaine des Sang et Or, Eric Sikora qui s’est attelé à la tâche devant une foule de passionnés. D’ailleurs, c’est principalement cela qui résume l’épisode nordiste.
Pour rappel, la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy accueillera durant les J.O les phases préliminaires du basket-ball et les phases finales du handball.
Avant d’arriver à Paris le 26 juillet pour le lancement des Jeux, la flamme olympique entamera la dernière partie de son voyage dans les grandes villes adjacentes à l’Île-de-France. Elle sera le 5 juillet au Havre, le 11 à Auxerre, le 18 à Beauvais…