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JO 2024

La délégation canadienne de basket s’entraînera à Orchies

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JO 2024

On ne pensait probablement jamais voir Shai Gilgeous-Alexander, RJ Barrett ou encore Jamal Murray fouler le parquet de la Pévèle Arena. Pourtant, c’est à Orchies, une commune d’un peu plus de 8 450 habitants, près de Douai et Valenciennes, que les Canadiens ont choisi de répéter leurs gammes durant les matchs de poules.

C’est l’occasion pour Liberté Actus de s’entretenir avec le maire Ludovic Rohart. Il revient sur les enjeux qui entourent un tel événement.

Comment s’est déroulée la procédure qui a abouti à la venue de l’équipe de basket masculine du Canada ?

Ludovic Rohart : Le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) a réalisé un référencement des Centres de préparation aux Jeux (CPJ). Ce catalogue permet de mettre en relation facilement des délégations sportives et les équipes gérant des CPJ.

À Orchies, la Pévèle Carembault Arena est gérée par une Société publique locale, que je préside. Nos équipes ont acquis un savoir-faire qui permet de répondre rapidement à tout type de demandes relatives à l’Arena, que ce soit pour de potentiels clients français ou internationaux. Il y a donc eu des contacts avec plusieurs délégations, dont les États-Unis, mais ceux-ci ont préféré un site d’entraînement plus proche de leur hôtel. Le Canada a été rapidement séduit par la salle, son environnement et la proximité avec Villeneuve d’Ascq où se joueront les matchs de poule.

Le contact avec leur manager a été fluide, nous avons répondu à chacune de leurs demandes, car accueillir une délégation olympique, c’est être dans l’excellence et le détail. Formellement, nous avons un contrat qui lie la SPL et la délégation du Canada, qui viendra s’entraîner du 24 juillet au 1ᵉʳ août.

Quelles mesures de sécurité seront adoptées pour l’événement ?

L.R : Tous les centres qui accueillent des délégations font l’objet d’une analyse approfondie avec les services préfectoraux et de gendarmerie. Rien n’est laissé au hasard. Le site sera donc entièrement sécurisé et seules les personnes dûment autorisées pourront y pénétrer.

Ce sera comme une bulle, c’est le critère pour ce type d’événement. Avec le plan Vigipirate et l’accueil de gros événements, nos équipes sont rodées pour la mise en œuvre d’un cahier des charges de sécurité avec une exigence élevée. De plus, nous avons la chance d’avoir la brigade de gendarmerie d’Orchies à l’entrée de la zone des Trois Bonniers Marins ainsi qu’un réseau de vidéoprotection déployé en ville et sur site.

C’est un beau coup de projecteur sur notre territoire

Forcément, vous vous attendez à des retombées pour la ville  ? Qu’elles soient économiques, touristiques ou même publicitaires.

L.R : Les Jeux olympiques, c’est le plus grand événement sportif planétaire. Le basketball est l’un des sports les plus populaires au monde. Accueillir l’équipe du Canada, qui a fini 3ᵉ des derniers championnats du monde et qui compte une star comme Shai Gilgeous-Alexander, c’est assurément un beau coup de projecteur sur Orchies et sur notre territoire de Pévèle-Carembault.

Pour les amateurs de basket, nous sommes déjà très connus en France avec l’historique autour de l’USVO (Union Sportive Valenciennes Orchies) et du BCO (Basket Club d’Orchies). Avec cet événement, la renommée d’Orchies dépassera les frontières parmi les fans de basket. Les Canadiens ont aussi une histoire forte avec notre Région où nombre de leurs ressortissants ont laissé leur vie lors des conflits mondiaux pour nous permettre de retrouver la liberté, ce dont nous leur sommes très reconnaissants.

Beaucoup de Canadiens viennent donc se recueillir sur nos terres, notamment au mémorial canadien de Vimy. Accueillir leur délégation de basket leur donnera peut-être l’idée de venir découvrir notre belle ville. Dès lors, ce sera forcément bon pour nos commerces, nos restaurants, nos lieux d’hébergement…

Pour les fans de basket de la Pévèle, pensez-vous qu’il sera possible de négocier un entraînement ouvert au public ?

L.R : C’est une demande que nous avons formulée auprès de l’encadrement de la délégation canadienne, car nous sommes conscients de l’engouement du public pour le basket et pour les JO. À ce stade, cela s’annonce très complexe pour plusieurs raisons : le souhait des équipes canadiennes de se concentrer à 100 % sur leur compétition, la confidentialité autour des systèmes de jeux, l’enchaînement des matchs en quelques jours et surtout la sécurité qui passe avant tout.

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