Nous sommes allés à la rencontre de Jonathan Dubrulle, agronome et enseignant chercheur pour qui il faut « impérativement avoir une analyse territorialisée et sectorisée pour comprendre le monde agricole ». D’emblée, il souligne que « d’énormes disparités existent et se développent » mais que « globalement, le monde paysan vit de plus en plus mal ». Retour sur ces enjeux.
« Une grogne qui n’a rien de conjoncturel »
L’année 2024 a été difficile pour l’agriculture française. Nombre de catastrophes naturelles ont affecté les cultures et les élevages, des épidémies animales ont frappé les cheptels et les difficultés financières n’en finissent pas de grandir pour de nombreux agriculteurs. Mais, visiblement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
Au sujet des mobilisations qui ont eu lieu ces derniers mois, l’agronome ne cache pas qu’une « partie des événements avait des visées électoralistes », à la veille des élections dans les Chambres d’agriculture. Mais il précise immédiatement qu’il serait faux d’analyser cette grogne des agriculteurs « de façon conjoncturelle », particulièrement pour les mouvements de protestation qui ont eu lieu en 2024. Pour lui, il faut lier cette…