Les rituels antiques qui marquaient les saisons et évènements naturels récurrents, phagocytés par l’Église catholique, sont, au fil des siècles, devenus jours de fête et ont souvent retrouvé leur caractère originel, païen.
Il en va ainsi des carnavals, associés au calendrier chrétien et se déroulant généralement entre l’épiphanie du 6 janvier et le mardi gras, entre le 3 février et le 9 mars.
Généralement, mais pas toujours. Il en est ainsi du carnaval de Dunkerque, d’une durée de 16 semaines (plus de 3 mois et demi), du 11 janvier au 27 avril cette année et qui déborde allégrement de la ville portuaire pour s’étendre aux communes littorales voisines.
Les Islandais et Jean Bart au-dessus de tout
C’est qu’ici, même si on célèbre Pâques, l’Épiphanie, Mardi gras et tout ce qui permet de faire la fête, on célèbre d’abord ceux qui constituèrent l’âme de la cité, « les pêcheurs à Islande ». Des marins-pêcheurs et un Dunkerquois qui, dans l’ordre divin, arrive juste avant Dieu, le corsaire Jean Bart !
Roturier de naissance, le marin fut anobli par Louis XIV pour avoir notamment sauvé la France de la famine en récupérant cent dix navires de blé capturés par la flotte hollandaise, ce qui…