Ces derniers mois, la direction de l’établissement, dans l’étau de la politique de la diminution des dépenses publiques, a engagé des réductions drastiques de l’offre de soins psychiatriques : fermeture de services d’hospitalisation, d’un hôpital de jour, restructuration des Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), diminution des moyens humains. Certains patients attendent désormais plus de six mois pour bénéficier de soins pourtant essentiels.
Pour le collectif national « Le Printemps de la psychiatrie », ces décisions ne relèvent pas d’un simple manque de moyens. Elles traduisent une conception du soin qui fait primer le biologique sur le psychique et le social, comme si les troubles mentaux se résumaient à un dysfonctionnement neurochimique à corriger, sans tenir compte de la personne, de son histoire ni de son environnement.
Cette dérive vers une psychiatrie standardisée, déshumanisée, est dénoncée par les professionnels, les soignants et les usagers mobilisés à Lavaur. Une manifestation a rassemblé personnel et patients contre la…