Liberté Actus : Quel constat avez-vous fait durant votre séjour à Mayotte et quelle aide peut apporter le Secours populaire aux habitants ?
Christian Lampin : Les besoins sont énormes dans tous les domaines : l’eau, l’électricité, la santé, les vivres, etc. Ils existaient déjà avant le cyclone, mais ils sont décuplés aujourd’hui.
La rentrée scolaire est en principe prévue pour le 13 janvier, mais cela me semble très compliqué, d’autant que les enseignants sont nombreux à vouloir quitter l’île. Pour notre part, au Secours populaire, nous travaillons avec des associations partenaires locales comme nous le faisons ailleurs (au Mali, à Haïti, à Madagascar…). Nous avons ainsi rencontré l’association « Horizon » qui accueille des enfants et essaie de les scolariser ou de veiller à la continuité scolaire. Nous leur avons ramené une antenne satellite qui a été placée sur le toit de leur local, à Mamoudzou, des téléphones portables et un an d’abonnement de téléphonie mobile pour toutes les personnes qui se rendent à l’association. Il est essentiel pour les Mahorais de pouvoir communiquer.
Nous travaillons également avec une association d’étudiants à Dembéni, à 10 km au sud de…