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Faire vivre un territoire

Dans l’Hérault, le PCF se bat pour un redressement viticole

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Mise à jour le 18 octobre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Agriculture Agroalimentaire Social

Selon les premières estimations, la récolte viticole s’annonce en baisse de 34 % par rapport à 2022. Dans l’Hérault, les vignobles ont déjà dû faire le choix de réduire leur production par le passé.

Si l’Hérault est un département viticole de premier plan (1ᵉʳ producteur de rosé, 2ᵉ de blanc, 3ᵉ de rouge) la viticulture y dépasse son simple poids économique. Il s’agit de paysages, d’histoire sociale et politique, de culture. La Fédération de l’Hérault du PCF a choisi de hausser le ton sur la question.

Viticulture, pays et capitalisme

Face aux changements climatiques, elle s’insère dans un rôle de coupe-feu entretenu  ; elle est une activité peuplante essentielle en complément des autres productions agricoles : olivier, cultures céréalières, maraîchage, élevage ovin. S’inscrivant dans un temps long, elle souffre plus que d’autres des politiques de casse agricole.

« Le capitalisme, dont le fondement même est la recherche du profit maximum dans un temps minimum, est l’ennemi historique des viticulteurs du midi », rappellent les communistes du département. La viticulture languedocienne, elle, s’inscrit dans le temps long sur des parcelles à taille humaine, pour créer un produit récréatif, non vital pour le consommateur, pour qui la qualité devient de plus en plus importante.

Primes à l’arrachage, concurrence, chômage

L’État annonce donc 120 millions d’euros sous forme de prime à l’arrachage avec un objectif de 40,000 hectares non replantables. En substance, c’est la disparition de terres agricoles au profit de la promotion immobilière.

« Communes et départements, renchérit le PCF, ont été et seront des lieux de relais politique et sociaux de la résistance des viticulteurs face à Michel Barnier, ancien commissaire européen à Bruxelles, ministre de l’Agriculture sous Sarkozy, partisan acharné de l’austérité et de la concurrence ».

L’inondation des marchés par des vins produits en Europe et dans le monde via des accords de libre échange, combinée à la baisse du pouvoir d’achat des Français, contraint de sacrifier le vin français dans les paniers de consommation.

La viticulture est aussi activité saisonnière directement impactée par les réformes de l’assurance chômage qui ne permet plus de toucher le chômage après une activité de quelques mois.

« L’avenir de la viticulture et du département est ailleurs »

« Redressement industriel et redressement viticole vont de pair », martèlent les militants ; tout en rappelant qu’un débat politique doit avoir lieu, incluant les viticulteurs et leurs représentants politiques locaux et nationaux ainsi que toutes les populations concernées.

Pour sa part, la fédération du PCF met en débat 12 propositions, parmi lesquelles l’instauration de prix planchers pour les vins de table, IGP, AOP, et Bio, garantissant une rémunération juste des vignerons ; l’activation des mesures de sauvegarde lorsque des filières de production sont menacées ; la mise en place de "préfets de la viticulture" comme pour d’autres productions ; la mise en place de prêts à taux zéro pour favoriser l’installation et des pratiques vertueuses telles que la fertilisation des sols, le stockage du carbone, l’agroforesterie ; ou encore le refus d’une nouvelle extension de l’Union européenne, dont la Moldavie productrice de vins.

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