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Saint-Pol-sur-Ternoise

Une sénatrice au chevet de la santé

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Mise à jour le 5 juillet 2024
Temps de lecture : 4 minutes

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Cathy Apourceau-Poly Santé

Un quart des habitants du territoire n’ont plus de médecin, et pourtant, 40 % d’entre eux ont besoin d’une ordonnance tous les trois mois… Cette situation, c’est celle de la communauté de communes de Saint-Pol-sur-Ternoise, TernoisCom.

La sénatrice Cathy Apourceau-Poly était présente hier à Gauchin-Verloingt et Saint-Pol pour faire un point sur la situation sanitaire dans ce territoire rural qui rassemble 40.000 habitants dans 103 communes. Cette visite, si elle s’inscrit dans la veille autour des questions de santé menée sur tout le territoire, avait une importance particulière ici puisqu’elle fait suite à plusieurs interpellations de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et du ministère de la Santé.

En effet, comme les élus locaux, la sénatrice a tiré la sonnette d’alarme : avec le départ de nouveaux médecins de la Maison de Santé Pluridisciplinaire de Gauchin-Verloingt, c’est un nouveau coup dur pour le territoire et la situation ne devrait pas se redresser avant… 2030 selon l’ARS. Les malades n’ont qu’à se retenir donc. Ou à ruser : certains patients passent par l’hôpital de Lens pour avoir un rendez-vous à Arras avec un spécialiste, d’autres profitent de leurs vacances… pour ceux qui le peuvent.

Responsabilité de l’État ou des collectivités territoriales ?

Ce sont pourtant trois maisons de santé qui ont été financées par l’interco, pour un total de 10 millions d’euros, à Anvin, Gauchin et Auxi-le-Château, et qui, aujourd’hui, peinent à trouver des soignants pour remplir les deux premières. À qui la faute ? Aux médecins ? À l’ARS et donc à l’État ? Aux collectivités ?

La sénatrice du Pas-de-Calais a écouté les acteurs de l’hôpital public et de l’agglo pour un constat partagé : si une foule de causes expliquent la désertification médicale, avec en premier lieu l’absence de contrainte à l’installation ou l’accroissement du temps de travail administratif pour les soignants, ce n’est normalement pas aux communes et intercos de se saisir de la lutte contre les déserts médicaux, mais à l’État : « la santé, c’est du régalien ! » a ainsi rappelé le Président de TernoisCom, Marc Bridoux.

C’est aussi ce que Cathy Apourceau-Poly a rappelé : «  à chaque PLFSS, j’interviens pour demander la régulation des installations de médecins, comme cela se fait pour les profs ou les pharmaciens. Mais c’est une bataille politique terrible, parce qu’il y a une vraie résistance en face ! Sauf que derrière, ce sont nos territoires, nos élus qui doivent répondre aux citoyens sans médecins.  »

TernoisCom, un territoire actif

Majoritairement rurale, la communauté de communes n’en est pas moins un territoire actif et attractif, en particulier avec son industrie agroalimentaire. La sénatrice a ainsi retrouvé les militants communistes du territoire, engagés pour la liste Gauche Unie aux Européennes, alors qu’ils revenaient de leur distribution de tract à l’entrée de l’usine Herta.

Le lien entre santé et activité économique a d’ailleurs été fait par la locataire du Palais du Luxembourg, à travers la question de la souveraineté industrielle lorsqu’elle a rappelé que la liste conduite par Léon Deffontaines qu’elle soutient s’est battue et se bat encore pour maintenir l’activité des sites pharmaceutiques comme Synthexim à Calais, Metex à Amiens ou le LFB à Arras.

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« C’est un tout, il ne s’agit pas de décisions isolées mais de l’incurie généralisée d’un gouvernement qui laisse faire ou organise la casse de l’industrie, de la santé, des services publics en échange de promesses non tenues depuis 7 ans ».

D’où l’importance de porter un contre-projet, pour sortir du duel annoncé centre contre extrême-droite. Et cette présence paie selon Raphaël Mequignon, secrétaire de la section : «  on a eu un bon accueil chez Herta, du fait de notre présence régulière, mais aussi de la dynamique impulsée par Léon, surtout après la sortie sur OSS 117 ».

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