Par Nicolas Pomiès, Vice-président de Mutuale, la Mutuelle familiale
Les organismes de complémentaire santé vont devoir y faire face, sans techniquement être capables de répercuter cette augmentation de dernière minute dans les cotisations.
Rappelons qu’il n’y a pas de trésors de guerre des organismes de complémentaire santé. Il y a seulement des réserves financières obligatoires constituées selon les règles actuarielles de l’Union européenne. Lorsqu’on demande aux organismes de complémentaire santé de prendre en charge de nouveaux remboursements à la place du régime général de Sécurité sociale, c’est à leur marge de solvabilité qu’on s’attaque. Dès lors, ils ne peuvent qu’augmenter les cotisations et aussi souvent réassurer les risques auprès des réassureurs financiers qui sont partie intégrante du capitalisme mondialisé. C’est ainsi que les cotisations des travailleurs actifs ou retraités se retrouvent à nourrir le système financier hors de l’économie réelle.
Pendant ce temps-là, le grand patronat organisé continue de réclamer la baisse des cotisations sociales ou imagine la formule antisociale de la TVA dite sociale !