Deux réalités opposées d’un même combat.
Une maladie de la pauvreté
Le trachome est une infection bactérienne de l’œil causée par la bactérie chlamydia trachomatis. Transmise par contact direct ou via les mouches, elle prospère dans les environnements marqués par la promiscuité, le manque d’eau et une hygiène précaire. À long terme, les inflammations répétées provoquent le trichiasis : les paupières se retournent, les cils blessent la cornée et conduisent à la cécité.
Au Niger, cette maladie reste endémique dans 28 districts. Près de 4 millions de Nigériens vivent encore en zone à risque, notamment dans les régions de Zinder, Maradi ou Tillabéri. Les enfants sont les plus exposés à l’infection, mais ce sont les adultes, et surtout les femmes, qui en subissent les conséquences à long terme.
Les conditions de vie renforcent la transmission : seuls 56 % des habitants des zones rurales ont accès à l’eau potable. Les logements surpeuplés et la méconnaissance de la maladie – souvent perçue comme une malédiction – compliquent encore les campagnes de sensibilisation.
Niger–Vietnam, deux trajectoires de lutte
Depuis 2013, le Niger met en œuvre la stratégie SAFE de l’OMS (chirurgie,…