Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/895

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/895

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Alexandros Michailidis/shutterstock
PLFSS 2025

Les taxis sanitaires klaxonnent leur colère

Accès abonné
Temps de lecture : 3 minutes

Mots -clé

Santé Budget 2025

Blocages, barrages filtrants, opérations escargots : les chauffeurs de taxis conventionnés pour le transport sanitaire des malades protestent depuis lundi contre le projet d’une nouvelle convention avec l’assurance maladie. Une réforme qui devrait entrer en vigueur début 2025.

Le 6 mars dernier, Bruno Le Maire justifiait devant le Parlement le décret annulant 10 milliards d’euros d’engagement budgétaires. « Est-il possible de continuer à dépenser 5,7 milliards d’euros par an pour le transport médical des patients ?  ». Il défendait l’idée des transports partagés pour optimiser le déplacement d’un véhicule pouvant effectuer des détours de 10 km par patient.

Baisse drastique des revenus et des centaines d’emplois menacés

Les trajets en taxi, principal mode de transport des malades, représentaient 44 % des dépenses de transports sanitaires en 2022. Une dépense dans le viseur de Michel Barnier, qui dès début octobre s’interrogeait dans l’émission L’Évènement de France 2 : « Est-ce qu’on ne peut pas faire mieux ou aussi bien avec un peu moins d’argent ?  ».

Près de 40 000 taxis assurent du transport sanitaire. Le projet prévoit une diminution de la rémunération des artisans taxis de 1,67 € à 0,98 € le kilomètre. Les représentants de la profession craignent une diminution de leur chiffre d’affaires de 40 à 50 %. Avec une hausse des charges liées à l’inflation, ce sont des centaines d’emplois qui pourraient être menacés.

Dans certaines zones rurales, le transport médicalisé représente jusqu’à 90 % du chiffre d’affaires des professionnels qui prennent en charge des malades n’ayant pas d’autre option pour se déplacer.

« Mesure de maltraitance »

Les associations de patients voyaient déjà dans l’obligation du transport partagé une « mesure de maltraitance » frappant « ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’être transportés pour des traitements vitaux, éprouvants, récurrents ». C’est par exemple le cas pour les patients dialysés, ou ceux atteints d’un cancer suivant une chimiothérapie ou des séances de radiothérapie. Pour ces personnes fragiles parfois éloignées des établissements de santé, le taxi est un maillon indispensable de l’accès aux soins.

Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie, assurait sur France Info qu’« on n’est pas du tout au bout des discussions ». Des discussions pourtant suspendues par la décision du Premier ministre d’utiliser l’article 49.3 de la constitution pour imposer son budget.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Évolution des sciences De l’immunité à l’immunothérapie

Après la percée de la vaccination antivariolique, on pourrait être tenté de faire du XIXᵉ siècle, le siècle qui se contenterait d’améliorer les connaissances de l’immunité vaccinale en ne cherchant qu’à découvrir le microbe responsable d’une maladie afin de réussir à créer un vaccin qui la combatte. Mais pour avancer dans la compréhension et la connaissance, il fallait déblayer le terrain scientifique des illusions, des superstitions et des croyances.

Premier ministre La santé ou les canons

Récemment, François Bayrou annonçait 50 milliards supplémentaires pour l’armement. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que Bayrou est prêt à sacrifier la santé et, plus généralement, la protection sociale dans son ensemble sur l’autel d’un surarmement.

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.