Jetés à la poubelle, les engagements de « l’entreprise à mission » (loi Pacte) qui garantit le respect d’engagements sociaux. Oubliées, les campagnes sociales de communication « au service de chacun pour la santé de tous », « Engagés pour votre santé » ou « Entre nous, la vie »... Le groupe Vivalto et ses actionnaires se montrent tels qu’ils sont, des machines à faire du fric. Et tant pis pour la santé !
Grégory Boyaval, délégué syndical CGT et les autres représentants syndicaux ont suspendu la réunion avec la direction du CMCO, totalement hermétique à toute discussion et qui multiplie les entraves.
34 soignants frappés par la liquidation
Celle-ci n’entend pas déroger de son plan de liquidation. Il va frapper 10 sages-femmes, 10 auxiliaires de puériculture et 4 pédiatres. S’ajoutent 10 autres salariés proposés comme bouche-trous au sein d’un pool, sans planning fixe… « Un manque de respect total », accuse Martine Garenaux, secrétaire adjointe du comité social et économique, pour des infirmières qui pour la plupart ont plus de 30 ans de service en maternité.
Pour les 24 personnes frappées par le PSE, des « solutions de mobilité » sont proposées dans tout le groupe à Calais, Béthune, Amiens, l’Île-de-France et jusqu’en Bretagne.
Comment suivre correctement les femmes enceintes et les bébés, aider les couples, accoucher tout simplement les plus de 600 femmes qui ont recours à la maternité chaque année ?
Pour la direction, la liquidation d’un service comme la maternité n’est pas un problème, il s’agit juste d’une « question d’organisation » ; faire plus avec moins ! Une logique généralisée dans les cliniques privées pour qui les maternités ne sont plus assez rentables.
Le soutien de la population
La situation de blocage créée par la direction émeut fortement la population du Boulonnais qui signe la pétition en ligne lancée par l’équipe de la maternité. Ces jours derniers, des femmes accompagnées de leurs enfants nés à la CMCO, l’union locale CGT, la section du PCF et des représentants d’organisations de gauche se sont d’ailleurs rassemblés face à la clinique en soutien à ses salariés.
L’inhumanité des banquiers
Vivalto, une centaine d’établissements privés en France et dans 5 pays d’Europe, a comme gros actionnaires BNP Paribas et le Crédit Mutuel Arkéa. BNP Paribas est régulièrement impliquée dans des « affaires » et des procès à travers le monde, ce qui ne semble pas trop déranger les autorités françaises.
Quant au Crédit Mutuel, c’est un groupe coopératif et mutualiste de « bancassurances » qui martèle à longueur de spots publicitaires qu’elle est une banque différente car « sans actionnaires ». « Une banque sans actionnaires, c’est une banque qui est libre d’accompagner des projets en phase avec ses valeurs »... On se demande quelles sont réellement celles-ci. La question vaudrait d’être posée par « les clients-sociétaires (qui) ont un droit de regard sur ce qui se passe dans leur Caisse locale » ; à Boulogne et ailleurs.