À la suite d’une réunion de l’intersyndicale du secteur médico-social (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et SUD) qui s’est déroulée ce 26 février 2025, l’ensemble des syndicats tirent la sonnette d’alarme dans une déclaration commune évoquant la « situation dégradée de tous les secteurs de la santé et de la cohésion sociale (sanitaire, social, médico-social, aide à domicile, insertion…) »
Une austérité budgétaire qui pèse lourd
Les syndicats dénoncent des baisses de financement qui fragilisent les établissements et les services. Parmi les points de crispation, le blocage des négociations salariales dans les conventions collectives tient une bonne place. De plus, le versement des 183 euros issus du Ségur de la Santé n’est pas appliqué uniformément, car de nombreux départements et Agences régionales de santé refusent de le débloquer.
Dans certaines branches spécifiques, comme l’aide à domicile et la CCNT 65 (qui concerne les établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif), les avenants salariaux, normalement proposés pour revaloriser les rémunérations, sont refusés par les départements. Ils justifient leur refus par la non-compensation de ces sommes par l’État.
Un appel national unitaire
Les organisations syndicales concluent cette déclaration par un appel à la mobilisation ce mardi 1er avril, dans l’unité la plus large, pour obtenir l’augmentation générale des salaires prenant en compte a minima la perte du pouvoir d’achat depuis 30 ans ; le versement inconditionnel des 183 euros pour toutes et tous ; le financement des établissements à hauteur des besoins ; l’amélioration des conditions de travail et la création des postes nécessaires.