Porté par le député Guillaume Garot, le projet de loi prévoit de confier aux Agences Régionales de Santé l’encadrement des installations et des conditions d’exercice des médecins. Cette mesure suscite une vive réaction intergénérationnelle.
Les internes estiment concéder déjà de nombreux sacrifices pour suivre leur vocation. Rémunérés 7,5 €/h, ils représentent 40 % des effectifs médicaux de l’hôpital public, où 20 % des postes de praticiens hospitaliers sont vacants. Les futurs médecins voient en la régulation des installations une mesure coercitive qui pourrait les pousser à fuir la médecine libérale pour des systèmes moins contraignants, ou vers l’étranger, dans un contexte où la concurrence européenne, voire internationale, est féroce.
L’Association nationale des étudiants en médecine de France estime que ce dispositif empêchera « l’installation de nouveaux médecins dans près de 4 500 communes en France », pourtant insuffisamment dotées.
Les médecins libéraux craignent que de nouvelles contraintes autoritaires ne rendent la profession encore moins attractive. Alors qu’un médecin sur trois a plus de 60 ans, la charge de travail pourrait devenir insoutenable et accélérer les…