Alors que le COVID-19 occupait les esprits, la tuberculose est redevenue la maladie infectieuse la plus meurtrière, avec 1,25 million de décès en 2023, contre 320 000 pour le COVID-19. Provoquée par Mycobacterium tuberculosis, elle se transmet par voie aérienne, se propageant dans des milieux surpeuplés et précaires.
Cette recrudescence est attribuée aux effets de la crise sanitaire, qui a fragilisé les infrastructures de santé. Le dépistage a été suspendu, les financements redirigés, et les traitements reportés. Dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud-Est et l’Europe de l’Est, ces interruptions de soins ont aggravé la situation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’un investissement de 22 milliards de dollars par an est désormais nécessaire pour atteindre les objectifs de lutte contre la tuberculose d’ici à 2027.
Des politiques de santé publique à renforcer d’urgence
Bien que curable en principe, son traitement est difficile, surtout dans les pays à faible revenu. Les thérapies sont longues et nécessitent une prise de médicaments rigoureuse. Une mauvaise observance mène au développement de souches multirésistantes, plus coûteuses et…