Il s’agit de palier le manque de services essentiels qui doivent être assurés sur les lieux de compétition. Pour la période du 26 juillet au 11 août, on cherche encore 15 médecins par jour (généralistes, médecins du sport ou urgentistes) pour assurer la sécurité médicale des athlètes et du public.
Pourtant, Grégory Emery, directeur général de la santé, déclarait le 23 juillet dans les colonnes du JDD « cela fait plus de deux ans que l’on se prépare et que l’on anticipe les risques liés à cet événement hors norme ».
Professionnels de santé non rétribués
Pour ne pas déshabiller l’hôpital public, le Comité d’organisation des JO a fait appel au bénévolat et choisi de ne pas rétribuer les professionnels de santé, qui devront financer leur logement sur place. « Un scandale » que dénonce le Dr Mathias Wargon, chef des urgences de Saint-Denis, qui rappelle avoir été rémunéré pour son activité sur les JO d’Albertville en 1992.
Il n’est pas le seul à s’indigner. Le Dr Marc Rozenblat, président du Syndicat national des médecins du sport-santé, déplore une organisation hospitalo-centrée ayant exclu la participation des médecins libéraux, quand des primes spéciales JO sont prévues pour les professionnels hospitaliers, mais également les fonctionnaires de police ou le secteur des transports.
Alors que 15 millions de personnes se côtoieront à compter de vendredi, le système de santé doit s’attendre à faire face aux vagues de chaleur, aux maladies sexuellement transmissibles, à la recrudescence de cas de rougeole, de coqueluche, ou de dengue. Sans compter le Covid-19 dont la circulation active a conduit les organisateurs du Tour de France 2024 à rendre le port du masque obligatoire pour les suiveurs avant et après les étapes. Les généralistes franciliens, qui se portaient volontaires pour participer au dispositif en contrepartie d’une rémunération ou d’une place pour assister aux épreuves, regrettent que leurs propositions n’aient pas été entendues.
Les médecins parisiens exerçant dans la zone rouge, à proximité des lieux de compétition ou dans les zones piétonnisées, n’ont à ce jour pas reçu de pass pour se déplacer ou garantir l’accès des patients aux cabinets qu’ils s’apprêtent à fermer.
C’est vers les médecins sapeurs-pompiers qu’on se tourne en dernier recours pour intégrer les politiques et procédures complexes prévues par le comité Paris 2024. En espérant qu’un grain de sable ne vienne pas déséquilibrer ce fragile édifice.