Le « système WikiLeaks » est apparu telle une bombe dans le paysage de l’information. Des lanceurs d’alerte anonymes transmettent des documents, les équipes du site les évaluent ; puis, si le document est jugé authentique, il est publié en accès libre sur internet. Ce processus révolutionnaire a permis au monde d’en savoir davantage sur les réalités de la guerre en Irak, en Afghanistan ou sur les traitements infligés dans la prison américaine de Guantánamo.
Un procédé bien embarrassant pour certains, puisque des centaines de milliers de documents ont été divulgués, notamment des câbles diplomatiques. Il n’en fallait pas plus pour faire du fondateur et rédacteur en chef du site un ennemi d’État. Certaines de ses révélations ont changé la face du monde en inversant l’opinion publique occidentale contre la guerre en Irak.
À cela s’ajoute la fiabilité des documents rendus publics et l’anonymat garanti aux lanceurs d’alertes. Les chantres de la « liberté de la presse » et de la « démocratie » se sont ainsi lancé durant de longues années dans une chasse à l’homme.
Julian Assange compterait plaider coupable pour comparaître mercredi devant un tribunal fédéral des îles Mariannes. Il devrait y être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner son pays natal.