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Une nouvelle union de mouvements familiaux progressistes voit le jour

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Social Famille

Le 29 mars 2025, quatre mouvements familiaux se sont réunis à Paris et se sont engagés à œuvrer en commun sur la base d’objectifs partagés, tout en appelant l’ensemble des acteurs concernés à s’engager dans les réformes nécessaires afin que l’institution familiale puisse pleinement jouer son rôle de représentation de toutes les familles confié par la loi depuis 1945.

Par Christian Gaudray, membre du bureau national de l’Union des familles laïques.

Cela peut paraître anodin et normal, mais en fait, c’est un véritable évènement qui a eu lieu.

Refuser l’inaction

Les mouvements qui se sont ainsi réunis sont l’Union des familles laïques (UFAL), la Confédération syndicale des familles (la CSF), le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL) et l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL).

Cette volonté de travailler en commun vient d’un constat partagé : l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) et les UDAF (Unions Départementales des Associations Familiales) se montrent incapables d’évoluer et de se renouveler, tandis que des menaces pèsent sur leur financement et que les pouvoirs publics envoient des signaux de défiance.

Alors que l’UNAF et les UDAF célèbrent cette année les 80 ans de l’Ordonnance du 3 mars 1945 du Gouvernement provisoire de la République française qui les a créées, les mouvements familiaux progressistes ont considéré qu’il était temps d’unir leurs forces sur les sujets qui les rassemblent plutôt que de poursuivre des initiatives individuelles vouées à l’échec, car trop minoritaires.

Une démarche historique

Et c’est la première fois depuis 1968 qu’une telle initiative a lieu  ! Le seul précédent était une démarche unitaire qui a abouti à la constitution de l’Union nationale des organismes familiaux de progrès social (UNOF), regroupant la Confédération nationale des associations populaires familiales (CNAPF), ancêtre de la CLCV, la Confédération syndicale des familles (CSF), le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), et la Fédération de l’entraide aux familles ouvrières.

Même unis, les mouvements progressistes pèsent peu dans le mouvement familial, mais ils sont capables de compter, et surtout de construire des propositions de réforme qui, si elles ne sont pas mises en débat en interne, pourraient trouver écho auprès du législateur.

Voici les revendications que les mouvements progressistes se sont engagés à porter lors de cette première rencontre :

  • Les modalités de vote en assemblée générale doivent faire l’objet d’une refonte, notamment en incluant le droit de vote des mouvements.
  • Il est impensable que des célibataires et des concubins sans enfant, engagés dans nos mouvements, ne puissent pas siéger en conseil d’administration de l’UNAF et des UDAF. En conséquence, nous demandons la mise à jour de l’article 10 des statuts types des UDAF et des statuts de l’UNAF.
  • L’évolution du Code de l’Action sociale et des Familles sur la définition de la famille : les réalités familiales ont évolué, et le cadre juridique doit s’adapter pour prendre en compte toutes les formes de famille à égalité, et donc reconnaître les concubins sans enfants et les célibataires au regard, notamment, des obligations alimentaires visées par le Code civil.

Les mouvements progressistes souhaitent également lancer le débat sur le vote familial au sein de l’UNAF et des UDAF, puisque aujourd’hui, les familles adhérentes apportent un nombre de suffrages qui varie selon la composition familiale.

Il y a donc du pain sur la planche, mais la détermination des participants laisse augurer des avancées prochaines.

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