Les premières lignes étaient à l’honneur et on se rendait compte que sans ces obscurs serviteurs de la nation, rien ne fonctionnait. Hôpitaux, transports, poubelles, éducation, piqures et soins… Outre les travailleurs du privé attachés aux tâches indispensables comme le gaz, l’électricité ou la distribution de vivres, il y avait en France 5.700.000 personnes, les fonctionnaires qui prenaient des risques pour 60.000.000 d’autres.
Après la carotte, le bâton
De février 2020 à décembre 2022, au gré des confinements, couvre-feux, gestes-barrière, restrictions de circulation et interdictions de réunion accompagnant les 9 vagues successives de Covid, les fonctionnaires bénéficièrent de tous les superlatifs généreux qu’on pût inventer.
On inventa même un Ségur de la Santé pour récompenser les premières lignes du public et du privé... en se dépêchant d’en exclure les plus obscures comme les aides soignantes à domicile.
Un premier accroc au discours pseudo-social qui en annonçait bien d’autres.
Le pouvoir revenait bien vite à sa finalité qui est de privatiser l’ensemble des services publics, financièrement rentables lorsqu’ils sont dégagés de leur obligation d’être accessibles à tous,…