Sur le littoral du nord de la France, les personnes en exil font face à une situation insoutenable :
- Une frontière rendue toujours plus mortifère. Au moins 85 personnes décédées depuis janvier 2024, dont la grande majorité lors de tentatives de traversée de la Manche, d’autres par les conditions de vie maintenue sur le territoire.
- Des démantèlements perpétrés à un rythme effréné. Alors que les personnes exilées vivent déjà à la rue, la police les chasse de leur campement et saisit régulièrement, lors de ces opérations, toutes les affaires nécessaires à leur survie, y compris en plein hiver (téléphones, couvertures, tentes).
- Un maintien dans des conditions de vie indignes avec un manque d’accès à l’eau, à l’hygiène, à un hébergement, à l’alimentation et aux droits. Toute forme de répit est refusée aux personnes exilées.
- Un abandon délibéré des pouvoirs publics. Aucune prise en charge matérielle psychologique ou sociale des rescapés suite à des naufrages souvent mortels et plus de 14.000 personnes retrouvées trempées ou abandonnées sur les plages en 2024.
Cette situation, condamnée par le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme et par différents rapporteurs des Nations Unies, est aussi inhumaine qu’inefficace.
En 2024 plus de 34.000 personnes ont atteint le Royaume-Uni au moyen de petites embarcations ; un nombre en augmentation par rapport à 2023.
Les gouvernements français et britanniques, ainsi qu’au niveau local, avec Natacha Bouchart, maire de Calais, s’entêtent pourtant à mener cette politique indigne.
Pour marquer, dès le début de l’année nouvelle, leur solidarité avec les personnes exilées, bloquées à la frontière franco-britannique, les Calaisiens sont invités à participer à une manifestation, samedi 11 janvier, sur le front de mer.
Le rendez-vous est fixé à 14 h, 2 Digue Gaston Berthe à Calais.