Les organisateurs des États généraux de l’information vous ont contactée suite à vos travaux dans le cadre d’une mission flash à l’Assemblée nationale sur l’éducation aux médias et à l’information. Que pensez-vous des conclusions des EGI ?
Sylvie Merviel : Avec une quarantaine de chercheurs, nous avons écrit un livre, qui sera prochainement publié, en marge de ces États généraux. Je constate, à la lecture du rapport de 300 pages des EGI, le tropisme qui va vers la presse traditionnelle « main stream », avec une sorte de défense corporatiste des journalistes. Mais il occulte le nouveau monde numérique et cette réalité actuelle qui fait que n’importe qui peut aller mettre des contenus sur n’importe quel support et toucher les citoyens tout aussi librement qu’un journaliste, sans respect de la déontologie, sans connaissance de la façon de bien se comporter dans l’échange de l’information. Nous avons voulu mettre un éclairage spécifique sur cet aspect.
On ne peut aller contre les nouveaux outils technologiques
Certains essaient de dire que les écrans sont dangereux pour nos enfants, qu’ils génèrent de la fatigue informationnelle. Mais il est inutile de penser qu’on va revenir en…