Invité à Douchy, Éric Bocquet, sénateur honoraire, justicier fiscal, auteur de nombreux ouvrages, travaux et rapports sur l’évasion fiscale, « pour que les gros payent gros et les petits payent petit… », avouait n’avoir jamais vu ça ! Il a découvert « ... qu’à Douchy-les-Mines, on fait même la fête le mardi… ! »
Dans ses propos de bienvenue, le secrétaire de la section, Patrick Soloch, aux côtés des conseillers départementaux, Isabelle Denizon et Michel Lefebvre, maire honoraire, en donnait le menu. De cette bataille acharnée des forces de gauche ferraillant pour trouver 60 milliards et l’ajout de mesures de justice fiscales et sociales, en rétablissant notamment les impôts des plus riches que Macron avait supprimés… jusqu’à ce voile qui se lève sur l’imposture sociale du RN venant au secours du gouvernement LR-Macron.
« Cela, a insisté Patrick Soloch, plonge les gens qui sont dans les pires difficultés et les classes moyennes dans l’insécurité sociale du lendemain. » Alors que pour services rendus, le député de la circonscription se voit gratifié d’un poste à l’Assemblée nationale, « les Douchynois et tous ceux qui ont voté Chenu ’’sont ainsi récompensés’’ ».
La loi des cadres
À mille lieux de ces intrigues et des 5 millions d’euros du parti de Le Pen dans la tourmente judiciaire, les militants du Parti communiste français poursuivent leurs justes combats pour la mise en œuvre d’une société plus équitable, fraternelle et plus humaine.
Cindy Duraillon en témoigne. Elle est l’une des quatre dames de service de la commune de Douchy, licenciées il y a près d’un an sur les ordres de cadres A grassement rémunérés et aux manettes désormais de la ville de Douchy avec des primes extravagantes accordées par le maire. Elle donne preuve de l’implication des quatre adjoints communistes évincés par le maire alors qu’ils s’opposaient fermement à la dérive autoritaire d’une municipalité sous la tutelle de ces cadres.
À ce jour, comme le dénotent le président du groupe des élus communistes et républicains, Francis Wojtowicz, et d’anciens responsables syndicaux de la ville, « nous constatons le départ de près d’une cinquantaine d’agents de la commune sur ces trois dernières années, sans remplacement systématique. Certains services laminés (environnement, services techniques…) et les nombreux arrêts de travail constatés révèlent le malaise profond existant au sein du personnel communal ».
Les agents de la ville peuvent compter sur le soutien des élus du groupe et les communistes de la section. Les moyens existent pour vivre autrement. Mais ils ont été transférés dans les poches des plus riches par la politique de Macron.
Une fortune de 1200 milliards
Ces moyens, comme l’a rappelé Éric Bocquet, peuvent alimenter nos besoins vitaux, tant pour les hôpitaux que pour les écoles, de meilleurs salaires, retraites, services publics et prestations… Tandis que les milliardaires se portent de mieux en mieux, « que leur fortune est passée de 500 milliards à 1200 milliards en quelques années de macronisme », a-t-il dit. Le paiement de la dette « nous est réclamé, aux salariés, aux retraités, aux collectivités… ».
Garder la patate en ces temps d’assiette de plus en plus vide est source d’énergie pour les luttes. Les plans sociaux qui se succèdent et vont se succéder en cascade, la lutte des agriculteurs, le bouleversement climatique sur fond de traités d’échanges commerciaux qui marchent sur la tête, la suppression des lignes de fret… le menu des luttes a vraiment besoin de garder la patate.