Étonnante, la scène qui se déroulait ce lundi 5 mai à la Sorbonne. Emmanuel Macron annonçait que l’État souhaite investir 100 millions d’euros, qui s’ajouteraient au budget de la recherche, afin de pouvoir accueillir les chercheurs étrangers, notamment les Américains. De son côté, et pour les mêmes raisons, l’Union européenne met sur la table 500 millions d’euros pour 2025-2027.
Tandis que le président français s’exprimait, son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau confirmait son intention de durcir les conditions d’entrée en France des étrangers. Voilà donc une nouvelle forme d’immigration choisie qui se profile. En soi, l’idée de faire de la France (et de l’Europe) un territoire d’asile pour les chercheurs qui ne peuvent plus exercer chez eux semble plutôt généreuse et prometteuse. L’arrivée de scientifiques américains, et d’autres, dans nos universités ne pourrait a priori que renforcer notre potentiel de recherche.
Aux États-Unis, les 100 premiers jours de Donald Trump sont catastrophiques pour la communauté scientifique accusée de tous les maux : « antisémitisme » pour Harvard (2,2 milliards de dollars de subventions sont gelés), complaisance pour l’environnement et le…