Depuis une dizaine d’années, l’escalade est de plus en plus pratiquée en Palestine. En février 2024, le comité exécutif de la Fédération internationale d’escalade sportive (IFSC) approuvait l’adhésion de la Palestine Social Sport Climbing Club Association (PCA) en tant que nouvelle fédération membre.
Le sport comme langage international
La FSGT énonce dans son communiqué que faire de l’escalade, en tant que palestinien, c’est « un moyen de se sentir libre », mais aussi et surtout une façon de « lutter contre la colonisation illégale des terres en Cisjordanie ». Cette dernière précise que pour atteindre le canyon d’Ein Farah, les grimpeurs sont parfois contraints de marcher plus d’une heure et demie le long de barbelés afin d’éviter les patrouilles israéliennes et les routes interdites.
L’objectif est de favoriser le développement de l’escalade en Palestine en créant des ponts entre sportifs, mais aussi de transmettre les compétences techniques des clubs FSGT, comme la formation technique à l’équipement des falaises et le respect des normes de sécurité.
Un projet qui n’est pas sans rappeler le film documentaire Resistance Climbing tourné en 2022 en Cisjordanie. Un rare documentaire retraçant le quotidien d’une petite communauté de grimpeurs, unie et solidaire, qui continue de se rassembler malgré les violences.
Pour mener à bien cet objectif, une cagnotte solidaire a été créée pour financer les voyages entre la Palestine et la France, l’hébergement, la nourriture, les assurances ainsi que les déplacements en France.