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Antonin Albert / Shutterstock.com
Après les JO de Paris

Fabien Roussel réaffirme la nécessité d’une police de proximité

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Mise à jour le 16 août 2024
Temps de lecture : 4 minutes

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PCF Fabien Roussel Social

Où, à la faveur des Jeux olympiques, on revient sur les bienfaits d’une police de proximité.

Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, a le mérite de la cohérence et de la constance. Que n’a-t-on pas entendu, il y a trois ans, lorsqu’en tant que candidat à la présidentielle, il en appelait à mener une véritable réforme de la police et qu’il prenait à bras-le-corps les questions de tranquillité publique !

Quoi qu’il en soit, Fabien Roussel revient aujourd’hui sur la question de la sécurité à l’occasion des observations que l’on peut tirer de la période olympique. Durant ces deux semaines de liesse, de rassemblements de masse et de ferveur sportive, aucune recrudescence de la délinquance n’a été constatée. Ni à Paris, ni en Seine-Saint-Denis.

Réinterroger la doctrine d’emploi des forces de l’ordre

C’est vrai, le paquet a été mis sur la question sécuritaire. Pas moins de 45 000 policiers et gendarmes et 1900 renforts étrangers, selon le ministère de l’Intérieur, ont été déployés dans la capitale et à proximité des épreuves sportives. C’est considérable.

Ainsi, explique-t-il dans un communiqué daté du 9 août, le PCF souhaite « capitaliser sur la réussite sécuritaire de cet événement pour réinterroger la doctrine d’emploi des forces de l’ordre et leur organisation. Nous souhaitons rouvrir en grand le débat sur la création d’une police de proximité dotée de 30 000 agents, dédiée à renforcer les moyens d’enquête, l’îlotage et le lien avec la population. »

Voilà donc le mot-clé : « police de proximité ». Celle-là même qui a été démantelée en 2003 par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Seuls les plus jeunes ne peuvent se souvenir du visage décomposé du chef de la police toulousaine à qui, en février 2003, venait de s’adresser le futur président : « Organiser un match de rugby pour les jeunes des quartiers, c’est bien, mais ce n’est pas la mission de la police. Sa mission, c’est l’investigation, l’interpellation, la lutte contre la délinquance. »

On a vu depuis les dégâts causés par la politique initiée par Nicolas Sarkozy. Il a d’ailleurs lui-même fait mine d’y revenir (en parlant de « police de quartier ») lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007. Plus tard, en 2018, Emmanuel Macron tentera aussi ce retour.

Un droit pour tous

Le choix de Toulouse pour tancer le chef de la police, il y a plus de 20 ans, n’était pas anodin. L’expérience de la proximité avait été mise en place dans un climat tendu avec les jeunes et partait dans le bon sens. Si le policier n’est vu que dans sa dimension répressive, son image ne peut qu’être négative. S’il est considéré aussi dans sa dimension dissuasive et préventive, les rapports changent.

Fabien Roussel a souvent répété que ce n’est pas dans les quartiers riches que l’on réclame davantage de sécurité, mais plutôt dans les quartiers populaires. La sécurité et la tranquillité ne sont pas un luxe, elles sont un droit pour tout le monde.

Faire en sorte de retisser le lien de confiance entre la police et la population ne peut qu’être bénéfique. Il faut donc bien favoriser la formation initiale et continue des policiers, abroger la réforme de la PJ, augmenter les effectifs et assurer un vrai maillage en commissariats et brigades, comme le préconise le PCF.

Mais tout cela ne servirait à rien si l’on ne se concentre pas sur les questions sociales comme l’emploi, la précarité, les revenus, l’industrie… La bataille contre les trafics et la délinquance passe aussi par là.

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