Face à l’effondrement des prix, à la chute de la consommation et à l’envolée du coût des intrants, la FNSEA soutient le plan gouvernemental : arrachage définitif financé par le FEADER, distillation des excédents, réouverture des prêts garantis et allègements de charges. Le premier syndicat agricole défend une approche dite « pragmatique », fondée sur la continuité des outils existants et sur l’adaptation individuelle des exploitants.
La gestion sans rupture d’un modèle épuisé
Cette ligne prolonge la logique des dernières décennies : dérégulation des droits de plantation, extension des surfaces, course aux volumes, gestion assurantielle du risque et maintien du label HVE comme colonne vertébrale de la transition.
Ce positionnement suppose que le marché corrige l’excès d’offre et oriente les exploitations vers davantage de compétitivité. Mais pour de nombreux vignerons, cette stratégie ressemble à une fuite en avant faite d’arrachages répétés qui reconfigurent les paysages, de distillations successives qui ne résolvent rien et d’endettements prolongés par des prix toujours plus écrasés. La FNSEA, perçue comme garante d’un modèle en bout de course, apparaît pour beaucoup comme…