Malheureusement pour Alcatel, ces salopards de prolétaires ont gagné des droits qui les protègent encore malgré les remises en cause du droit social ces dernières années.
Jeudi 25 juillet, il a donc fallu réunir le Comité social et économique de l’entreprise (CSE) au siège d’Alcatel Submarine Networks (ASN), quai de la Loire à Calais pour avoir l’avis des organisations syndicales sur la demande de licenciement d’un technicien, délégué CFDT.
Instaurer un climat de peur
Sans surprise, les syndicats n’ont pas suivi la direction dans son acharnement à licencier un salarié « pour l’exemple », celui-ci ayant — comme syndicaliste élu - dénoncé un certain nombre de dysfonctionnements, signalés depuis des mois par l’intersyndicale.
Pour les salariés réunis à la porte d’ASN jeudi pendant le débrayage, « la direction veut instaurer un climat de peur. Les cadres avec qui nous discutons disent qu’elle a évalué tous les scénarios possibles et qu’elle est prête à aller jusqu’au bout, quelles qu’en soient les conséquences. L’important pour elle est de démontrer qu’elle ne cédera plus devant les mouvements de ses salariés ».
L’Inspection du travail a encore son mot à dire dans l’affaire, mais il est clair que seule une mobilisation importante des salariés d’Alcatel pourra faire fléchir ce patronat réactionnaire.