Pour le PCF et le reste de la gauche, le succès de la journée du 10 septembre ouvre la voie à une montée en puissance prévue le 18 septembre.
Une mobilisation clarifiée par la CGT
À l’origine, l’appel à « tout bloquer » le 10 septembre circulait sans ligne définie, porté par une colère diffuse mais sans réelle structuration. C’est la CGT qui, en reprenant l’initiative, a donné au mouvement sa cohérence et sa force. Avec près de 1 000 appels à la grève et plus de 250 000 manifestants, la journée a pris une dimension nationale. L’intervention directe de Sophie Binet, notamment à Hagondange auprès des salariés de NovAsco, a incarné cette volonté de reprendre toute la place dans le combat social.
Les grèves ont touché des secteurs clés : transports, industrie, services publics, culture. La CGT a misé sur l’organisation dans les entreprises, les assemblées générales et la grève comme levier principal. Ce choix stratégique a permis de dépasser les limites des précédents mouvements, souvent cantonnés à des blocages ponctuels ou à des appels généraux sans ancrage.
Le PCF et la gauche en appui pour le 18 septembre
La réussite du 10 septembre a ouvert une nouvelle séquence. Le PCF, présent dans les cortèges et dans les entreprises, a salué la clarté retrouvée du mouvement et appelle à l’amplifier. L’objectif est de faire de cette date une journée de rupture, capable de peser sur les choix économiques du gouvernement. Les revendications portées — retrait du budget antisocial, abrogation de la réforme des retraites, hausse des salaires, justice fiscale — trouvent un écho politique.
Le PCF insiste sur la nécessité de ne pas attendre les urnes pour agir, mais de reconstruire une conscience de classe par l’action directe. La mobilisation devient ainsi un outil de transformation, et non un simple signal d’alerte.