« Déclin », « marasme » « hémorragie »…
C’est par ces mots que Séverine Vasseur (CGT) s’est exprimée pour décrire la situation de l’industrie en France et en particulier à Calais. « Umicore, Tioxyde, Meccano, Synthexim, Prysmian-Draka ont disparu du paysage économique de notre ville alors que ces entreprises étaient rentables. D’autres comme Catensys et Desseilles-Noyon ont subi des coupes drastiques dans leurs effectifs ». Une situation que la syndicaliste attribue aux acteurs politiques nationaux, régionaux et locaux par leur inaction devant « le pillage de son industrie… alors que les grandes puissances mondiales (les) protègent. » « Nous disons que la France a besoin d’une industrie comme elle a besoin de services publics forts répondant aux besoins de la population et qui assurent un développement économique équilibré des territoires, la création d’emplois et le progrès social pour tous ».
Besoin de paix…
Pour la FSU, « en France comme dans le monde, il ne peut y avoir de progrès social sans paix » et la multiplication des conflits s’abat toujours sur « les populations civiles, les travailleurs et leurs familles » insistait Marylise Chivet inquiète de l’évolution des dépenses d’armement en France et en Europe. Une course aux armements qui « se fait aux dépens des autres dépenses publiques pour l’éducation, la santé ou encore pour le développement durable ».
… et de meilleures conditions de travail…
La CFDT s’est aussi jointe à l’intersyndicale et c’est sous l’angle des conditions de travail que l’organisation syndicale s’est exprimée pour dénoncer l’alourdissement des contraintes physiques et psychologiques dans les entreprises, le manque d’autonomie, l’intensification du travail, « un cocktail de contraintes qui place la France en queue de peloton sur les questions de conditions de travail en Europe ».
… et d’égalité professionnelle
Quant aux inégalités femmes-hommes dénoncées par Carole Pierru de SUD Solidaire, elles sont « le résultat d’un modèle défaillant et sexiste » avec notamment en France la rémunération des hommes « 24.4 % de plus que les femmes. À poste et compétences égales, l’écart salarial est de 4 %. Plus d’1 femme sur 4 occupe un emploi à temps partiel contre moins d’1 homme sur 10 ». Les organisations syndicales militent pour l’égalité professionnelle dans tous les domaines.
Crédit photos : Michel Obert