La thérapie CAR-T (Chimeric Antigen Receptor T-cell) est une forme d’immunothérapie révolutionnaire. Elle consiste à prélever des cellules immunitaires (lymphocytes T) chez un patient, à les modifier génétiquement pour qu’elles reconnaissent et attaquent les cellules cancéreuses, puis à les réinjecter dans l’organisme. Cette approche a montré des résultats spectaculaires dans certains cancers du sang, comme les leucémies ou les lymphomes.
Mais tous les patients ne répondent pas de la même manière à ce traitement. Pourquoi ? C’est à cette question qu’ont voulu répondre les chercheurs de l’Université de São Paulo (USP), en analysant les protéines impliquées dans la réponse des cellules CAR-T.
Des protéines au cœur de l’efficacité thérapeutique
Les scientifiques ont mené une analyse approfondie des voies de signalisation activées dans les cellules CAR-T. Ils ont identifié plusieurs protéines jouant un rôle central dans la capacité de ces cellules à survivre, se multiplier et tuer les cellules cancéreuses. Certaines de ces protéines agissent comme des interrupteurs : si elles sont activées, la cellule CAR-T devient plus efficace ; si elles sont absentes ou défaillantes, la réponse immunitaire est affaiblie.
Ces découvertes permettent d’envisager des stratégies pour améliorer la thérapie. Par exemple, en stimulant certaines protéines ou en bloquant celles qui freinent l’action des cellules CAR-T, on pourrait rendre le traitement plus puissant et plus durable.
Vers une médecine personnalisée
Grâce à cette avancée, il devient possible d’adapter la thérapie CAR-T à chaque patient. En analysant le profil protéique de ses cellules, les médecins pourraient prédire la réponse au traitement et ajuster la stratégie en conséquence. Une étape de plus vers une immunothérapie sur mesure, plus efficace et mieux tolérée.