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De la marchandisation de la santé au 100 % Sécu

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Santé Sécurité sociale

Dans un article publié le 17 décembre dans Liberté Actus, Nicolas Pomiès dénonce, avec raison, la tendance lourde du transfert massif de remboursements de la Sécurité sociale vers les complémentaires santé.

Il est une autre tendance tout aussi dangereuse à terme même si, aujourd’hui, elle peut apparaître profitable aux salariés : la prise en charge partielle de la complémentaire santé par l’employeur.

C’est l’accord national interprofessionnel de 2016 qui met en place une protection sociale complémentaire prise en charge à 50 % par l’employeur pour les salariés du privé.

En 2022, c’est un accord interministériel qui instaure un système équivalent pour les fonctionnaires d’État. Un accord du même type est en discussion pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers.

Une solidarité remise en cause

Cette prise en charge à 50 % de la cotisation par l’employeur semble séduisante et représente indéniablement, tout au moins au début, un gain de pouvoir d’achat pour le salarié concerné.

Mais, comme souvent, le diable se cache dans les détails.

C’est l’employeur qui choisit l’assurance complémentaire et qui négocie le panier de soins pris en charge. L’adhésion à l’organisme choisi est obligatoire pour tous les salariés de l’entreprise comme pour tous les fonctionnaires, mais les retraités en sont exclus. C’est la fin de la solidarité intergénérationnelle !

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