Le coup est venu du député d’extrême droite Éric Ciotti (Union des droites pour la République) qui souhaite déposer une proposition de loi interdisant les débrayages dans les transports publics au moment des départs en vacances ou des fêtes de fin d’année. Éric Ciotti n’est pas isolé. Le sénateur centriste Hervé Marseille et son collège LR Philippe Tabarot ont présenté en avril dernier une proposition au Sénat visant à interdire le droit de grève lors des heures de pointe. Cette interdiction pourrait s’appliquer sur une durée de 30 jours par an et par périodes maximales de 7 jours. À l’époque, le gouvernement Attal s’était opposé à cette proposition, l’estimant contraire à la Constitution. Aujourd’hui, le Premier ministre Michel Barnier dit ne pas soutenir la proposition d’Éric Ciotti.
Pour Mathias Wattelle, secrétaire de l’Union locale CGT de Lille, cette volonté n’est pas nouvelle et dans le contexte actuel, avec l’extrême droite en embuscade, il y a tout lieu d’être inquiet. Pour l’heure, c’est plutôt le « fait de grève », et non le « droit de grève » qui est en cause. Les lois El Khomri (août 2017) puis les ordonnances Macron (juillet 2018) sur la réforme du droit du Travail…